Moi, Simon 16 ans Homo Sapiens

Titre original : Simon vs The homo sapiens agenda

Date de sortie : France : 15 Avril 2015

Editions : Hachette Jeunesse

Note: 4/5

Rang : Argent [Lien]

Résumé: Simon Spier, 16 ans, est gay. Personne n’est au courant. Les seuls moments où il est vraiment lui-même, c’est bien à l’abri derrière l’écran de son ordinateur.

C’est sur un chat qu’il a « rencontré » Blue. Il ne sait pas grand-chose de lui. Simplement :

1/ Ils fréquentent le même lycée.

2/ Blue est irrésistible.

3/ Il l’apprécie énormément.

(Pour être tout à fait honnête, Simon commence même à être un peu accro.)

Simon commet alors une erreur monumentale : il oublie de fermer sa session sur l’ordi du lycée. Résultat ? Martin, un de ses camarades de classe, sait désormais que Simon est gay. Soit Simon lui arrange un coup avec sa meilleure amie, soit Marin révèle son secret à la terre entière.

Problème réglé ? Pas si sûr…

Extrait: « Tu ne trouves pas que tout le monde devrait en passer par le coming-out ? Pourquoi l’hétérosexualité serait-elle la norme ? Chacun devrait déclarer son orientation, quelle qu’elle soit, et ça devrait être aussi gênant pour tout le monde, hétéros, gays, bisexuels ou autres. Je dis ça je dis rien. »

Mon avis :

Moi, Simon 16 Homo Sapiens est une lecture rafraîchissante et palpitante !

Bien qu’elle ne fût pas un coup de cœur, j’ai tout simplement adoré ma lecture. Par quoi commencer ? L’histoire semble elle être au premier abord assez simple, mais c’est par l’échange des mails de Simon et de Blue que Becky Albertalli va construire sa morale. Une leçon de vie si belle et tellement touchante. J’ai surtout été touché par la force des mots de Simon et Blue, leur correspondance représente les plus beaux passages du roman. Ils discutent de tout, des choses quelques fois assez futiles mais qui sont des indices pour découvrir leur véritable identité et certaines fois ils parlent de leur homosexualité et ce que ça représente pour eux mais aussi pour leur entourage. Simon va se servir de ses mails comme une échappatoire où il peut discuter librement de son orientation sexuelle. J’ai aimé l’évolution de Simon, au début du roman on retrouve un garçon si adorable, si mystérieux à cause de ce secret, et puis quelquefois il se comporte en adolescent en étant un peu associable, cynique sur les bords ou égoïste mais le personnage de Simon semble tellement réaliste. À la fin, c’est un tout autre Simon qui se dévoile et qui grandit de jour en jour.

Bien que j’ai littéralement dévoré chacun des e-mails car ils sont si subtils, si intéressants et pleins de fraîcheur grâce à l’humour de Simon et de Blue, mais malgré tout pour moi l’évolution de Simon est le gros point positif dans ce roman qui traite le sujet de l’homosexualité d’une manière si belle et si réaliste ! Et puis il y a Blue aussi, à l’instar de Simon il a grandi au contact de ses e-mails. J’ai particulièrement aimé l’humour que possède Blue, il m’a fait rire plus d’une fois et il est si charmant lorsqu’il rassure Simon. J’ai par contre trouvé que les personnages secondaires n’ont pas été assez travailler, à part peut être la famille de Simon qui a une belle relation, mais les amis de Simon ne sont pas particulièrement mis en avant et leur histoire est un peu bâclée. Cependant le personnage de Martin – celui qui menace Simon – il ne représente pas l’image que l’on se fait d’un harceleur, bien que je n’excuse en aucun cas son geste et son chantage mais on comprend malgré tout pourquoi il agit de cette manière.

En conclusion, Moi, Simon 16 Homo Sapiens est une lecture agréable qui va fera passer un bon moment tout en parlant d’un sujet qui représente encore pour certains jeunes comme une honte et une gêne pour faire son Coming Out. Et c’est par la belle morale de Becky Albertalli que l’on peut se demander qu’elle est réellement la norme ? Être hétérosexuelle ou alors tout simplement aimer une personne de n’importe quel sexe ?